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des fois il n' y a rien, mais si lentement, si lentement
dans un silence d'avant le temps, je me suis étendue...
un peu avant l' éveil ( la tête du chien reposant sur le col du loup...)
exposition à la galerie Rouges en Verts suite
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Tout ce qui vit naît de la terre et retourne à la terre.
C'est pourquoi je vais vous quitter, franchir les portes de l'infini,
errer dans l'immensité sans bornes,
participer de la lumière du soleil et de la lune,
durer comme le ciel et la terre.
Tchouang-Tseu, Le rêve du papillon
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quatre sous de lumière tressaillant dans la paume d'une soif sans fin
rives inconsolables
certains jours, rien ne se passe, en fines craquelures du temps
tu marcheras le long d'un jour figé, tu marcheras même si nulle part où fuir
à la lisière
toujours à la lisière
en loup, en chevreuil, ou en prière...
une encre obscure parfois s’étire ou se réveille en nuage blanc
enfin, je crois...
je l’ai lu quelque part dans un poème où il était dit justement qu’une encre obscure
parfois
s’étire ou se réveille en nuage blanc
à la lisière
toujours à la lisière...
choix d'encres pour l'exposition " Clarté et Obscurité " à la galerie Rouges en Verts à Soligny-La-Trappe
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poisson volant poisson mort
ne crains plus rien - ne crains plus rien :
l'océan
sans souci
glisse heureux sur ton dos...
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la pluie ouvre la pluie ou la pluie écoute la pluie, je ne sais plus
dans quel sens prendre les choses . je ne sais plus si les choses
sont ce qu' on en dit ou si ce qu' on en dit les déporte au-delà de
ce qu' elles sont. je n' aurai plus jamais soif, je crois .
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tu pleures
tu pleures tout à
l' intérieur
je n' ai pas de mouchoir
pour essuyer
les larmes intérieures
la vitre éclate
sans un bruit
: chiffon d' une ombre
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