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Au marché, je vends le tissu de mon corps, celui de mon âme.
Personne n'en veut, je verse mon sang et passe.
Mashrab
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Je ne peux à l'évidence pas sauter par-dessus moi-même
pour ensuite considérer froidement, avec une certaine distance,
mon ombre restée sur l'autre rive.
IKertèsz
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en exclusivité, bien mal appropriée, tu jettes ce que tu jettes,
en retombe ce qui
en retombe et toi d'en ramasser
le peu de jour restant
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La prévision de mon avenir est la qualité de mon présent.
Oui, je suis la météo; et c'est justement ce dont je suis le
moins sûr - à savoir moi-même.
I.Kertèsz
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Homme de Kokand, j'ai perdu ma chaussure, la possèdes-tu ?
Toi qui sais mon état, j'ai perdu ma chaussure, ne l'as-tu pas ?
OuvaÏssi
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un homme a fait une fugue
il a poussé une porte, s'est retrouvé dedans
il a fini par soupirer
le dos appuyé au mur, le mur à la pénombre
il s'est souvenu d'un champ
de coquelicots dans un champ
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J'attends le couvre-feu et quand le silence de la nuit s'abat sur la prison -
c'est un calme étrange, une nuit éclairée, atemporelle, l'éternité des cercles
de l'enfer, plein de bruits sourds, mystérieux, étouffés, de sifflements et de
bouillonnements, comme ce qu'on entend sous l'eau - j'ouvre sa cellule, telle
une plaie lancinante, avec un vague espoir.
I.Kertèsz
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j'apprenais ma leçon, je pensais vivre un jour, j'apprenais ma leçon
la leçon oubliée, vas-t-en courir les champs,
faisant preuve tant d'humilité que de bienfaisante inconstance.
je pensais vivre un jour, mirobolante exclusion de tout genre,
je pensais à côté
ça venait de plus loin
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Si dans les montagnes de l'éloignement, tu peux,
comme les argiliers dans leurs montagnes,
Trouver l'argile d'où je viens, ô ciel, pétris la pâte.
A.NavoÏ
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