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tu te noieras dans la lumière, mais les yeux grands ouverts,
lorsque derrière toi plonge et crie la mouette
I.Bachmann
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Un jour elle m'expliqua que le paysage au bout d'un certain temps
soudain s'ouvrait, venait vers elle et c'est le lieu lui-même qui l'insérait
en lui, la contenait d'un coup, venait la protéger, faisait tomber la
solitude, venait la soigner. Son crâne se vidait dans le paysage.
P.Quignard
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La plénitude ne nous épuise donc pas ?
Dans mes mains lasses j'amasse,
j'aime, offre et accomplis
mais le jour persiste et la clarté aussi.
Je bois et vide tous les puits;
le temps s'enfonce au plus profond des mers,
l'espace rencontre ma pesanteur
et me presse au soir de rentrer.
Comme une flèche je monte et descends les escaliers;
il pleut des heures dans le silence,
rompant toutes les vannes, la plénitude s'élance,
je cours jusqu'à mourir éreintée.
Mais de nouveau il fait jour et la clarté persiste
- j'ai beau me tourner et me défendre, en vain -
de moi sans fin poussent des mains,
je dors et ne meurs pas.
I. Bachmann
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L'amour ne veut être ni un souvenir ni une illusion :
c'est le corps unique qui est là ...
P.Quignard
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Cristaux intemporels et sans lumière,
dès la première heure nous nous évanouîmes,
le frisson de toute vie nous submergea
et fécondés par le premier sens, nous fleurîmes
I.Bachmann
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C'est le repos éclairé, ni fièvre ni langueur, sur le lit ou sur le pré.
C'est l'ami ni ardent ni faible. L'ami.
C'est l'aimée ni tourmentante ni tourmentée. L'aimée.
L'air et le monde point cherchés. La vie.
- Était-ce donc ceci ?
- Et le rêve fraîchit.
A.Rimbaud
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Quand le monde sera réduit en un seul bois noir
pour nos quatre yeux étonnés - en une plage
pour deux enfants fidèles, - en une maison
musicale pour notre claire sympathie, - je vous
trouverai.
A.Rimbaud
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un autre vide encore
un autre, encore un autre
vide
qui me
qui me
pète à la gueule
un vide
un autre vide encore
alors tu m'as dit tu
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De l'autre côté d'Altaïr
Elle lisse ses cheveux
Et ne sait pas si ses yeux
Vont se fermer ou s'ouvrir.
J.Supervielle
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