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La lucidité est au plus près du rêve, de l'espace de fiction et de l'enchantement.
A.Dufourmantelle
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Une dernière chose. C'est au non qu'on pensait en vérité, lui qui
avait toutes les chances de monter à la surface de la réalité, vu que
la réalité nous était hostile a priori, que son courroux, sans qu'on
l'eût mérité, pesait depuis notre venue et, même, dès avant cela,
depuis le permo-carbonifère, sur nos prétentions et nos agissements,
sur le rêve dont nous sommes, un instant visités. L'éventualité favorable
qu'on caressait, qu'on habillait de rudesse et de froidure, de verdure, de
rocher avant de la jeter dans le creuset des combes, aux parois du chevron,
on savait combien elle était chimérique. La partie était par trop inégale entre
les ressources disponibles, l'idée qu'on se fait, le rêve qui est tout ce que l'on
ait, et puis les profondeurs mouillées, l'escarpement rebelle où on va le risquer.
Mais on aurait perdu jusqu'au courage de rêver si l'on avait tenu un compte
rigoureux des chances contraires, du déni ouvert que le monde opposait au
droit imprescriptible que nous avons de rêver. Alors, on rêvait que oui.
On avait besoin de se dire que la tremblante vision qui est, où qu'on se tienne
et quoiqu'il y ait alentour, notre fait et que rien ne saurait nous ravir, on se
disait qu'elle n'était pas vouée à se défaire au premier contact de ce qui n'est
point elle, qu'un fil ténu, arachnéen, les reliait.
P.Bergounioux
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seul se voit l'invisible, paraît-il
sur mes genoux s'étale une table,
une table sans nappe. et sous cette table un
larron poussiéreux, sifflant misère
rabote les carreaux, n'en soyons dupes.
L.C
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Mort minuscule de l'été
Dételle-moi mort éclairante
A présent je sais vivre.
R.Char
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Un papillon de paille habitait un crâne de chien
Ô couleurs, ô jachère, ô danse !
R.Char
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