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laisse-moi vivre en moi, laisse-moi
vivre en moi
à moi et moi en moi
nulle part ailleurs, ailleurs de tout ailleurs laisse-moi
vivre à part, en nulle part en
dehors de toute heure et dans le vent
de l'huître
L.C
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Nous n'avons ici, dit-elle, qu'un soleil par mois, et pour peu de temps.
On se frotte les yeux des jours à l'avance. Mais en vain. Temps inexorable.
Soleil n'arrive qu'à son heure.
H.Michaux
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cela ne me soulage pas, pire :
cela ne me
fait même pas mal, j'abhorre ton g'nou
calleux, glisseux, je mets pas tes chemises
vu que tes chemises me vont mal
les hommes sont incroyables
les femmes sont incroyables
toute chose est incroyable
je sais plus qu'en penser
L.C
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Combats errants, cherchant vos hommes.
Musées éclatés de la graine-vie,
de la graine-souffrance, de la graine-espoir,
Rajahs aux Indes perdues. Larves.
Délires roulant soleils.
Visages-tonnerre.
H.Michaux
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je me dois de renoncer à tout amour, à tout ce auquel on ne peut renoncer
sans se perdre et avec plein d'fleurs par-dessus, et de fugueux chevaux gris
qui ne peuvent s'arrêter et ne s'arrêteront pas.
L.C
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Je me sens un homme, je veux dire un être mutilé. Je sais que je
trébucherai avant la fin de la comédie et qu'à une question que me
posera mon partenaire, j'oublierai ma réplique et resterai sans parole.
Absences.
J.Grenier
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Du temps avait dû s'écouler encore mais ce n'était pas ce qu'on
appelle ordinairement le temps, l'insensible coulée diaphane où
dérivent le soleil, l'espérance, les visages aimés.
P.Bergounioux
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il s'est passé
quelque chose, ou j'ai perdu la main
avais-je perdu le bras entier - je ne
m'en souviens pas
ni de leurs élancées
torse nu
défiant le vide
et la raison
L.C
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- Pour le moment, j'aimerai mieux ne pas être un tout petit peu raisonnable,
fut sa réponse suavement cadavéreuse.
H.Melville
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