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Par Camille Couturier le 11 Mars 2015 à 10:11
Le Paysage exprime la forme et l'élan de l'Univers.
Au sein du Paysage,
le vent et la pluie, l'obscurité et la clarté constituent l'humeur atmosphérique;
la dispersion ou le groupement, la profondeur et la distance constituent l'organisation schématique;
verticales et horizontales, creux et reliefs constituent le rythme;
ombres et lumière, épaisseur et fluidité constituent la tension spirituelle;
rivières et nuages, dans leur rassemblement ou leur dispersion, constituent le liant;
le contraste des replis et des ressauts constitue l'alternance de l'action et de la retraite.
Shitao
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Par Camille Couturier le 9 Mars 2015 à 14:25
du silence un œil éclot,
diaphane, perpétuel
un œil tout en haut, un œil ouvert à double-tour,
un œil à double-face
- une simple déchirure dans la couverture nuageuse...
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Par Camille Couturier le 7 Mars 2015 à 08:42
une joie deux joies plouf, à trois nulle part,
je retire ma main de ce nuage crispé.
ne m'en veux pas de toute façon je connais...
le chemin
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Par Camille Couturier le 5 Mars 2015 à 12:55
Si l'Un n'est pas clairement saisi, la multiplicité des êtres fait écran.
Si l'Un est totalement saisi, la multiplicité des êtres révèle son ordre harmonieux.
Le principe de la peinture et la technique du pinceau ne sont rien autre que la
substance intérieure de l'Univers d'une part, et d'autre part sa beauté extérieure.
Shitao
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Par Camille Couturier le 3 Mars 2015 à 13:14
il y a ce vide, là -
un puits en plein espace, un trou dans l'absence muette, un non-lieu
où peut-être frémit l'informulable, bref
il y a ce vide, là, autour duquel
tourne tourne tourne
on peut dire mon ombre
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Par Camille Couturier le 1 Mars 2015 à 09:31
tu ne me croirais pas. tu ne me croirais pas capable
de tant de douceur - et pourtant, j'existe. dans la vanity fair
j'existe. en paysage désolé j'existe. au bout de tant et à un pas
de soi, j'existe...
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Par Camille Couturier le 27 Février 2015 à 12:49
Aussi, je laisse les choses suivre les ténèbres des choses,
et la poussière se commettre avec la poussière; ainsi,
mon cœur est sans trouble, et quand le cœur est sans
trouble, la peinture peut naître.
Shitao
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Par Camille Couturier le 25 Février 2015 à 13:09
sur la borne-mourir, aux yeux si peu de jour
les miracles m'ennuient, un miracle me fuit - à qui te dire tu
le mot partir aussi résonne tout autrement, j'ai bien ôté mes gants
je les ai laissés là, les mains entrent en silence, je les ai laissées nues
c'est la bonne raison, aux yeux si peu de jour, si peu de jour alors
dis-moi qu'il pleut
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Par Camille Couturier le 23 Février 2015 à 08:49
alors que fondait l'image aléatoire et fugitive du réel,
ma nuit la plus profonde
s'endormit dans la neige...
par la fenêtre s'éteint le paysage
la nuit mange la neige...
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