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racine voyageuse, en poudre et à diluer
dans un peu d'air vivant - vivant de quoi on ne nous le dira pas
L.C
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Pour comprendre le-Phosphore- il Nous faut Zéro
Nous apprîmes à aimer le Feu
En jouant-Enfants- avec des Glaciers-
Et l'Amadou-se devine-au pouvoir de
Son Opposé-pour trouver l’Équilibre-
Les Éclipses- impliquent - des Soleils-
La Paralysie-est notre muette Introduction
A la Vitalité
E.Dickinson
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l'arbre qu'on abat repousse dans mon vêtement. j'en appelle au cœur
tendre, j'en appelle à la paume légendaire
j'en appelle à l'air libre
L.C
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C’est ainsi que nous nous sommes séparés,
Sans tendre les mains l’un vers l’autre,
Disparaissant telle une chose inachevée.
Une cigarette.
Une limonade.Car tu n’es pas devenue mienne.
À moi l’étranger, tu n’as pas donné tout ton amour
À l’instar des nuages
Qui ne lâchent jamais sous les tropiques
Leur neige immaculée
Mais au Nord l’offrent un jour.Moscou, 1958.
I.Kadaré
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1
Après s’être noyée, comme elle descendait,
En allant des ruisseaux dans les grandes rivières,
Alors l’azur du ciel apparut très étrange
Comme s’il lui fallait apaiser le cadavre.2
Sur elle s’accrochaient les algues, les fucus,
Si bien que lentement elle devint plus lourde.
Les poissons passaient froids sur sa jambe. Les plantes
Et les bêtes gênaient son tout dernier voyage.3
Le ciel était le soir comme fait de fumée
Et tenait la lumière en suspension, la nuit,
Grâce aux étoiles, mais très tôt il était clair,
Afin qu’elle ait encor du matin et du soir.4
Lorsque dans l’eau son corps fut tout à fait pourri,
Il arriva que Dieu peu à peu l’oublia :
Son visage, ses mains, pour finir ses cheveux.
Lors elle fut charogne entre tant de charognes.B.Brecht
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Qui trouve au bord du dénuement
sur les remparts de sa faim
une larme discrète
l’amère saveur du chaos
qui du fond de sa solitude
tire un visage attentif
une fontaine coutumière
et parle sans souci de ses propres embûches
celui-là sait que Dieu s’installe dans le corps
pour une éternité première
et rien ne peut plus le distraire
de cette voix qui s’est tue
au centre de l’épi.J.Sénac
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Je voudrais pénétrer dans les profonds reflets,
pénétrer dans la lumière de ces grands miroirs
que la mer forme dans les sables de ses rivages,
et de leurs profondeurs horizontales, loin,
mourir, vivre à peine.S.Ocampo
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Rien,
C’est un mot qui fuit
D’une vertèbre à l’autre.Rien,
C’est une brindille
Qui casse sur la joue.Rien,
C’est dans un rocher
Un peu de mer qui brûle.Rien,
C’est la liberté
Qui blesse vos pieds nus.J.Sénac
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