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Il me suffit de connaître l'indicible bonheur que tout peintre doit avoir
face à son tableau, de retrouver la chaude atmosphère de mon atelier,
de traverser la petite route qui la sépare du Chalet, et poursuivre l'oeuvre.
C'est un travail monastique en quelque sorte, une régularité comparable
au déroulement des jours et des nuits, au retour de la neige chaque hiver,
à l'arrivée des premiers flocons, au vert qui recouvre au printemps les
montagnes d'une manière si soudaine.(...) Une fidélité seulement tenace,
têtue même, qui finit par ne plus être un choix, mais quelque chose de
consubstantiel à soi, d'essentiel et de fatal.
Balthus
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Je deviens un peu bécasse, d'apparence maladroite et stupide.
Hébétée presque devant la beauté du monde, toute entière dévouée
à la vie contemplative.
F.Verdier
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Conserver le plus longtemps possible l'émerveillement
des jours et des mouvements de la lumière.
Balthus
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cette lumière au bord des larmes
lumière cuisses serrées
lumière qui parvient à peine à
crever une goutte de pluie, lumière
à la démarche fuyante
lumière débordant de sa propre retenue
et qui lèche au carreau la buée de mes attentes
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Nous sommes des masses d'inconscient légèrement élucidées à la surface par la
lumière du soleil.
P.J.Jouve
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Rien ne doit être truc et habitude. Mais source et naissance.
Peindre c'est se rendre chaque jour à la source, y puiser son eau.
La lumière.
Balthus
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C'est peut-être là que se trouve la clé du travail du peintre : atteindre à cette lumière si difficile
à rejoindre cependant et qui exige la plus violente concentration. Je me suis de tout temps
employé à comprendre quelque chose de cette lumière, à retenir son énergie, à me demander
comment elle nourrit chaque chose, comment on peut la maintenir vivace. Car c'est l'air qui
structure tout, invisible et vibrant qu'il faut peindre, c'est lui qu'il faut saisir pour que le
tableau soit, tout simplement soit. L'air et sa lumière pèsent partout de leur poids invisible,
de biais ou de front.
Balthus
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