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théâtre
On raconte et nous sommes disposés à le croire que les hommes en danger ne montrent aucune considération pour les femmes inconnues, même si elles sont belles ; ils les poussent contre les murs, les frappent de la tête, des mains, des genoux et des coudes lorsque ces femmes les empêchent de fuir hors d’un théâtre en flammes. Alors nos femmes bavardes se taisent, verbe et point intègrent leur parole sans fin, les sourcils quittent leur position habituelle, les mouvements respiratoires des cuisses et des hanches s’arrêtent, leur bouche qui de peur n’est qu’à peine close absorbe plus d’air que d’ordinaire et les joues semblent un peu gonflées.
Franz Kafka (traduction par Laurent Margantin)
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