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Je parle tout le jour
Avec les coquillages le corail blanc
De la mort et je joue
A me perdre dans les étangs
Pleins d'iris jaunes de grenouilles
Bulbeuses
Qui me reconnaîtrait
Dans cette vase où grouillent
Tous mes rêves défaits
Anne Perrier, Le livre d'Ophélie
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Nous nous serrions si fort dans les bras l'un de l'autre.
Débris. Dune
La bougie éteinte.
Je me contente d'un paysage.
Je ne rêve pas.
Ni nord ni sud.
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Loup, y es-tu ? Ne me touche pas. Je ne sais plus dessiner un rond.
Descente, descente, petite descente. Je vais dans la rivière,
est-ce que j' enlève mes chaussures ? Dis, est-ce que j' enlève mes
chaussures ? Où es-tu ? Où es-tu ? Où es-tu ?
Ainsi même un ange
arrêté dans son destin par un mortel,
se découvre soudain avec effroi l' âge d' un garçon
et l' homme lui dira : " Morveux ! "
Vladimir Holan, Toscane
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je t'aime, je te casse, je t'aime, je te casse, oh ma jolie poupée,
toute abîmée, je te laisse là, sur le banc dans la cuisine, sois sage,
ne pleure pas, ne t'inquiète pas, ne demande rien, ou je te casse
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EURYDICE
Tu sais, quand j'ai l'autre fois...
Dis-moi, l'amour est il mortel ?
ORPHEE
Je ne sais pas... Il y a des trains qui ne s'arrêtent dans
aucune station, et dans les gares principales non plus...
Mais ce n'est pas une comparaison... Ne me crois pas !
EURYDICE
Quand là-bas nous demandions l'âme,
tout nous répondait par le corps perdu...
Vladimir Holan, Une nuit avec Hamlet
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terre ciel
terre ciel
ciel terre
terre ciel
ciel terre
perdre sa clarté
se placer dans l'angle du soleil
papillon blanc contre vitre
se fondre
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laisse moi. laisse moi l' être.
dégagé le temps.
dormir dans ta main
un peu de vent
pas de mot
aujourd'hui, ni oiseau ni lumière. tout s'effondre.
une cabane sombre au bord du chemin.
encore et toujours la lumière l'air autour.
dire je.
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