• Confins

     

     

    On ne sait trop si c'est au fond de nous que cette lente fin du jour  s'achève,

    en inutile blessure, ou bien si notre existence n'est qu'un leurre parmi

    de vagues pénombres, où règne seulement un vaste silence, sans vol de canards

    sauvages descendant sur des lacs hérissés de roseaux aux hampes languissantes.

    On ne sait rien, et il ne nous reste aucun souvenir des histoires de notre enfance

    - telles des algues -, tandis que déjà s'annonce la caresse des ciels futurs,

    brise où l'imprécision s'ouvre lentement sur les étoiles.

     

    F.Pessoa

     

     

    Confins

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    « Montagne ensorceléeChant * »

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