-
Par Camille Couturier le 31 Octobre 2019 à 16:04
"Notre Père qui es aux Cieux" - prends sur toi
L'iniquité suprême
Fabriquée par ta Main candide
Dans un moment de contrebande -
Bien que de nous faire confiance - nous semblerait
Plus respectueux - "Nous sommes Poussière" -
Veuille nous excuser
De ta propre Duplicité -
E.Dickinson
votre commentaire -
Par Camille Couturier le 30 Octobre 2019 à 16:03
Les Chevaux fourbes du Temps n'attendront
Qu'à la Grille du Chagrin -
Mais une fois là - tel est leur malin plaisir à tergiverser
Que même le fouet ne les fera plus bouger -
E.Dickinson
votre commentaire -
Par Camille Couturier le 14 Octobre 2019 à 13:33
Toi et moi… moi et toi,
Nous nous unissons
Dans un mouvement intense
Pour détrôner hache et cage.Tu es arbre
Je suis oiseau,
Le vent te trahit
Tes branches me trahissent
Mais nous ne cessons pas de mener la vie.M'hamed Kanour
votre commentaire -
Par Camille Couturier le 12 Octobre 2019 à 13:23
Nous nous habituons aux Ténèbres -
Quand on enlève la Lumière -
Comme lorsque la Voisine tient la Lampe
Pour nous dire Au revoir -
Un Moment - Notre démarche est hésitante
Car nouvelle est la nuit -
Puis - nous adaptons notre Vision aux Ténèbres -
Et Rencontrons la Route - debout -
Il en est de même pour les Ténèbres - plus profondes -
Ces Crépuscules du Cerveau -
Quand pas une lune ne nous fait signe -
Pas une Etoile - ne nous éclaire - en dedans -
Les plus Braves - tâtonnent un peu -
Et parfois se cognent
Le Front droit dans un Arbre -
Mais à mesure qu'ils apprennent à voir -
Soit les Ténèbres se modifient -
Ou quelque chose dans la vue
S'ajuste au Minuit -
Et la Vie marche presque droit.
E.Dickinson
votre commentaire -
Par Camille Couturier le 9 Octobre 2019 à 13:09
Il a besoin de réconfort
mon cœur sombre éparpillé
Dans les failles fangeuses des pierres
comme une herbe de ce pays
il veut trembler à la lumière doucement
Mais je ne suis
dans la fronde du temps
que l'écaille des pierres taraudées
sur la route improvisée
de la guerre
Depuis le jour
où il a regardé la face
immortelle du monde
tombant dans le labyrinthe
de son cœur soucieux
ce fou a voulu savoir
Il s'est aplati
Comme un rail
ce cœur à l'écoute
mais il s'est découvert à suivre
comme un sillage
une navigation disparue
Je regarde l'horizon
qui se variole de cratères
Mon cœur veut s'illuminer
comme cette nuit
au moins de fusées
Je soutiens mon cœur
qui s'encave
et ébranle et gronde
comme un projectile
dans la plaine
mais qui ne me laisse
pas même un signal d'envol
Mon pauvre cœur
ahuri
de ne pas savoir
G.Ungaretti
votre commentaire -
-
-
Par Camille Couturier le 6 Octobre 2019 à 12:54
La vie est une enquête vagabonde
un cri de défi
qui flagellent le sourd édifice
du mystère sans fin
extraite de la terre
perçant le ciel
elle méprise notre anxieux « Pourquoi »
pour mieux ricocher
comme un écho
seulement un écho
l’écho est pas de réponse
Mina Loy
votre commentaire -
Par Camille Couturier le 3 Octobre 2019 à 12:49
Au hasard de cette phrase, son regard à lui passe sur elle.
Leurs yeux se regardent pendant un temps aussi bref que
celui, par exemple, de la projection d'un éclat de vitre dans
le soleil de la chambre. Sous le coup de ce regard, leurs yeux
se sont brûlés, ils fuient et se ferment. Dans le cœur le bruit
s'apaise, il va au silence.
M.Duras, Les yeux bleus cheveux noirs
votre commentaire