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    Qu'on me laisse partir à présent

    Je pèserais si peu sur les eaux

    J'emporterais si peu de chose

    Quelques visages le ciel d'été

    Une rose ouverte

     

    La rivière est si fraîche

    La plaie si brûlante

    Qu'on me laisse partir à l'heure incandescente

    Quand les bêtes furtives

    Gagnent l'ombre des granges

    Quand la quenouille du jour se fait lente

     

    Je m'étendrais doucement sur les eaux

    J'écouterais tomber au fond

    Ma tristesse comme une pierre

    Tandis que le vent dans les saules

    Suspendrait mon chant

    (...)

     

    Ainsi parle Ophélie

    Dans le jardin désert

    Et puis se tait toute douleur

    La rivière scintille et fuit

    Sous les feuilles

    Le vent seul

    Porte sa plainte vers la mer

     

    Anne Perrier, Le livre d'Ophélie

     

     


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    Ses vêtements se déployèrent

    et la portèrent un moment

    telle une ondine dans son élément...

    Et comme ayant oublié sa misère

    elle chantait sur de vieux airs...

     

    Shakespeare, Hamlet


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  • Ecoute

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ecoute, c'est l'oiseau le plus lointain du monde qui chante,

    La nuit est unifiée, fluide, épandue.

     

    Sepehri


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