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Par Camille Couturier le 26 Août 2014 à 10:16
Qu'on me laisse partir à présent
Je pèserais si peu sur les eaux
J'emporterais si peu de chose
Quelques visages le ciel d'été
Une rose ouverte
La rivière est si fraîche
La plaie si brûlante
Qu'on me laisse partir à l'heure incandescente
Quand les bêtes furtives
Gagnent l'ombre des granges
Quand la quenouille du jour se fait lente
Je m'étendrais doucement sur les eaux
J'écouterais tomber au fond
Ma tristesse comme une pierre
Tandis que le vent dans les saules
Suspendrait mon chant
(...)
Ainsi parle Ophélie
Dans le jardin désert
Et puis se tait toute douleur
La rivière scintille et fuit
Sous les feuilles
Le vent seul
Porte sa plainte vers la mer
Anne Perrier, Le livre d'Ophélie
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Par Camille Couturier le 26 Août 2014 à 10:05
Ses vêtements se déployèrent
et la portèrent un moment
telle une ondine dans son élément...
Et comme ayant oublié sa misère
elle chantait sur de vieux airs...
Shakespeare, Hamlet
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Par Camille Couturier le 26 Août 2014 à 09:59
Ecoute, c'est l'oiseau le plus lointain du monde qui chante,
La nuit est unifiée, fluide, épandue.
Sepehri
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